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25 mai 2012 5 25 /05 /mai /2012 01:54

 

 

Petites tortures entre voisins de Xavier Gens
Le pitch : Quand une explosion cataclysmique ravage la ville de New York, huit personnes se réfugient dans le sous-sol de leur immeuble. Des tensions et des rivalités apparaissent parmi les rescapés qui survivent grâce aux réserves déclinantes d’eau et de nourriture.
Xavier Gens, réalisateur de FRONTIERES, montrait clairement sur son premier film, un penchant pour l'horreur, la torture, les conflits et le crade. Si le long métrage n'apportait rien de neuf au genre, il a le mérite de mettre en avant un réalisateur extrême et bien français de chez nous. Ses origines gauloises lui donnent droit à un encensement global des critiques de cinéma qui voit en lui un réalisateur "généreux, sans compromis, viscéral...". Passons à son 2ème film : THE HITMAN. Pourquoi avoir confié les commandes d'une adaptation d'un jeu vidéo d'infiltration/action à un mec qui kiffe torturer et découper son voisin. Le choix du réalisateur est incompréhensible et le résultat se fait sentir. HITMAN est une bouse innommable. La faute à la production qui avait écarté Gens du projet, ne lui laissant pas le final cut. Soyons réaliste une seconde, je m'adresse à tous les fans de Xavier Gens, vous croyez sérieusement que si Gens avait eu le final cut, the HITMAN serait plus regardable ? Il y aurait eu plus de violence et plus de torture. il est généreux pour vous donner du malsain mais de là à pondre un film élégant comme voudrait le ton de Hitman, il aurait fallu mettre quelqu'un d'autre à la réalisation.
Pour son 3ème film, THE DIVIDE, Gens s'est entouré d'une équipe technique solide, mention spéciale pour le maquillage et la lumière. Il s'est dégotté un casting plutôt crédible (pour une fois), mention spéciale aux méchants, Milo Ventimiglia et Michael Eklund qui feront pisser de peur n'importe quel bûcheron. Et ça s'arrête là.
Le film débute bien, met l'eau à la bouche avec sa trame en huis clos et son ambiance mystérieuse autour du personnage de Michael Biehn. On attend des explications sur le lieu, le propriétaire, les voisins, les hommes en combinaison, le kidnapping de la petite fille, la raison de leur emprisonnement, le mystère de la chambre... que nenni. Xavier se sert d'un contexte pour enfermer des Gens, nous fait croire qu'il réfléchit beaucoup sur les relations humaines, que l'homme est un loup pour l'homme, que son film est une analyse sur la noirceur de l'âme. Avec un scénario aussi vide et des personnages stéreotypés (le binoclard intello peureux, la maman hystérique et dépressive, le gentil garçon qui défend la gentille fifille, les 2 punk déjantés...), on se rend vite compte que Gens prend un plaisir malsain à torturer ses personnages, à nous mettre mal à l'aise... un peu comme Darren Aranofsky sauf que ce dernier écorche ses personnages sur un scénario plus crédible et ne montre pas un penchant décomplexé pour le scato, le gore et le crade. Le final est tout simplement débile : la fille réussit à s'échapper de l'horreur et découvre le chaos dans la ville. Superbe fin n'est ce pas ? Donc si Xavier Gens se soulage en mettant en scène des horreurs gratuites, il serait temps qu'il mûrisse un peu de son état d'adolescent fasciné par la violence et s'il n'y arrive pas, qu'il consulte un psy. Parce que pour pondre une daube malsaine qui tourne dans le vide pendant 1h50, il faut se faire soigner.
Regarder un porno, c'est aussi vide mais ça a le mérite d'être plus agréable.
Note : 0,5 / 10
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